• Le travail de rue et les rencontres de proximité ;

Le travail de rue dépasse la notion de travail dans la rue. C’est un travail au sein même de ce que les sociologues appellent les « espaces non institutionnels » et les « non-lieux » (gare, rues, commerces, places, halls d’immeubles, squares, …).  L’approche du travail de rue est généraliste dans le sens qu’elle s’intéresse à l’ensemble des situations vécues par les jeunes. En termes sociologiques, cela veut dire que le travail de rue touche les différentes dimensions de la vie sociale (le genre, l’âge, l’ethnicité, la socialité, et cetera) qui participent à la construction sociale et culturelle des subjectivités des jeunes.

• La présence sociale dans les espaces de vie fréquentés par les jeunes ;

La présence sociale consiste en un « temps d’immersion » (présence régulière, repérable, anticipable) dans l’environnement des jeunes et de leurs familles. Elle est un élément fondamental du travail de rue.

• Les accompagnements éducatifs individuels ou collectifs ;

Les accompagnements peuvent prendre la forme d’accompagnements individuels réguliers, à partir d’objectifs partagés ou consister en des temps moins structurés, sous la forme de rencontres.  Les accompagnements collectifs concernent quant à eux soit des groupes de personnes ou des noyaux familiaux. Il est à souligner que l’étape d’accompagnement est souvent la résultante d’un travail de rue bien mené.

Quand un accompagnement est déployé, il est encore à préciser que ce dernier peut-être diversifié. Certaines thématiques sont cependant récurrentes : accompagnement à la santé (addictions, rythme de vie…), à l’autonomie (accès aux droits, développement des capacités décisionnelles…), à la citoyenneté (participer à la vie de la cité…), à l’insertion socio-professionnelle (rescolarisation, orientation ou accompagnement physique vers les services de la formation et de l’emploi…).

• Le partenariat  et la participation active aux instances locales en lien avec les missions; 

L’accompagnement trouve du sens en prévention spécialisée si la dynamique de relai est à l’œuvre avec les organismes de droit commun qu’ils soient associatifs, culturels, éducatifs, scolaires, sociaux, médico-sociaux, sanitaires et d’insertion. De plus, la connaissance d’un territoire par la prévention spécialisée est une source précieuse pour les institutions, et parfois, vient compléter une vision théorique ou technique d’un territoire. 

• La participation au maintien ou à la création de lien social par le biais d’actions collectives à destination des habitants du territoire;

Le service se veut être un « passeur de paroles ». Fidèle aux principes de l’animation sociale, il souhaite participer au maintien et à la création de liens sociaux.